Durée et fréquence des leçons

Une leçon avec Athanase dure environ 45 minutes.

Pour faciliter et renforcer l’apprentissage, les leçons seront, dans la mesure du possible, très rapprochées au début (2 ou 3 fois par semaine le premier mois) et s’espaceront ensuite selon les besoins, les attentes, les exigences et les possibilités de chacun.
Une trentaine de leçons réparties sur plusieurs mois est une moyenne fréquente et souvent nécessaire. Pour certains, dix leçons suffiront à satisfaire leurs attentes, alors que d’autres s’engageront dans un travail qui peut prendre des années d’affinement de l’usage de soi.

Après une première leçon d’évaluation et de prise de contact, il est attendu de l’élève qui désire apprendre à appliquer la Technique Alexander qu’il s’engage pour dix leçons. Une ou deux leçons ne peuvent suffire à la grande majorité des gens pour se familiariser avec une manière différente de s’utiliser. L’expérience d’une dizaine de séances permet à l’élève de faire plus concrètement le rapport entre les procédures pratiques de la Technique Alexander et une manière différente de s’utiliser.

Le simple fait de se sentir mieux après une séance ne suffit pas à apporter des changements durables. Les changements durables sont le fruit d’une attention consciente qui seule permet d’assimiler une nouvelle coordination neuro-musculaire. Certaines personnes sont heureuses de laisser faire le temps et de laisser le travail se faire en elles entre les séances. Cette attitude positive et ouverte, mais passive peut convenir à certaines personnes et apporte également des résultats.

L’assiduité dans l’application des procédures dans la vie courante pèse cependant beaucoup dans la balance. Et il est clair qu’une personne qui s’applique correctement à se corriger aura des résultats meilleurs ou plus rapides quant à l’usage d’elle-même que celle qui ne s’applique pas ou s’applique mal.

Chaque personne est différente et cette page n’est pas l’endroit pour expliquer comment un(e) élève peut être amené(e) à penser correctement à ce qu’elle ou il fait ou à ce qu’elle ou il ne doit pas faire pour mieux bouger ou ne plus avoir mal. Cela peut prendre peu ou beaucoup de temps, selon la personne.

Cette série de dix leçons peut parfois suffire à certaines personnes relativement bien coordonnées qui sont entrées à leur insu dans certaines habitudes néfastes. Pour la plupart, au contraire, ces leçons vont leur permettre de mieux réaliser pourquoi elle s’utilisent mal et leur faire prendre conscience de la nécessité de cultiver une approche plus systématique quant à l’usage d’elles-mêmes.

Parfois les personnes qui recherchent une méthode pour aller mieux ou être plus efficaces reculent devant l’investissement de temps et d’argent que représente la Technique Alexander.

Alexander lui-même exigeait souvent de ses élèves de s’engager pour 30 leçons dés le départ, réparties sur 6 semaines à raison d’un leçon d’une durée d’une demie heure par jour ouvrable. Cela afin de mettre toutes les chances de son côté et de pouvoir suivre l’évolution de son élève jour après jour dans des conditions d’apprentissage idéales et pour obtenir avec certitude des effets durables.

Les temps ont changé et il n’est plus nécessaire d’être aussi strict que ne l’était Alexander à son époque et cela pour plusieurs raisons

Tout d’abord, aujourd’hui les élèves sont naturellement beaucoup plus familiers avec les principes théoriques de la Technique Alexander que ne l’était la population d’avant-guerre. Parler de nos jours d’unité de l’être et d’interaction inextricable entre les divers aspects de soi (émotions-muscles-pensées-etc.) ne surprend plus personne et les élèves sont donc en général beaucoup plus ouvert(e)s pour pouvoir découvri comment cela se traduit en pratique, dans le mouvement et les réactions de la vie.

Il existe aujourd’hui énormément de techniques sur le marché qui proposent une approche de prise en charge ou de rééducation de soi sous une forme ou une autre. Les élèves qui frappent à la porte d’un professeur de Technique Alexander ont souvent déjà un parcours derrière elles ou eux pour soulager leurs douleurs ou lutter contre leur stress et arrivent donc prêt(e)s à découvrir ce qui peut dépendre d’elles ou d’eux-mêmes pour l’amélioration de leur état et sont prêt(e)s à essayer une méthode expérimentale qui requiert une certaine attention et une certaine constance.

Le mode de vie actuel de beaucoup de personnes rend difficile une visite journalière pour une leçon de Technique Alexander pendant quelques semaines, indépendamment de l’aspect financier, qui est non négligeable, il est vrai. Celui, par contre, qui commence des leçons Alexander réalise très vite que ces leçons sont un investissement pour sa santé future, au-delà des corrections ou des douleurs qu’il arrivera à surmonter aujourd’hui. Pour prendre un exemple classique, un musicien en début de carrière qui apprend à bien s’utiliser et à bien respirer et à mieux gérer son stress s’évitera à coup sûr beaucoup des souffrances inutiles dans le futur. Dès que l’élève réalise les possibilités qu’offre la Technique Alexander, la question de l’investissement financier et de temps ne se pose plus.

Quarante-cinc minutes de leçons donnent le temps de bien développer ce qui se présente ce jour-là, le temps de laisser l’élève poser ses questions et le temps d’assimiler ce qui s’est passé pour repartir mieux armé(e).

Une trentaine de leçons réparties sur plusieurs mois constituent la base pour l’acquisition d’une pratique suffisante pour s’utiliser sans se faire du tort et pouvoir déceler les dangers d’une mauvaise utilisation de soi dans ses diverses activités et réactions.

Au-delà, il s’agit d’un travail d’affinement qui peut soit se continuer d’une manière régulière, soit sporadiquement selon les besoins de l’élève, sous forme de rappels occasionnels.